Mardi 1er décembre

LE SAPIN DE NOËL

Hosties sur sapin

« En ce jour-là, un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines ». Isaïe 11, 1

LE SAPIN : UN INVITÉ PAÏEN POUR NOËL OU UN TÉMOIN CHRÉTIEN ?

Dans l’Antiquité, pour de nombreux peuples, les arbres à feuillage persistant évoquaient le renouveau de la nature, le vie et l’enfantement. Ainsi, au solstice d’hiver, les Celtes comme les Vikings décoraient des sapins, et les Romains décoraient leurs maisons de branches de sapin en l’honneur de Saturne.

Saint Boniface, missionné par le pape Grégoire II chez les peuples germaniques, aurait fait du sapin, l’arbre de l’Enfant Jésus au VIIIème siècle. En effet, il fit abattre un arbre sacré, afin de convertir les druides germains et en tombant l’arbre écrasa tout sauf un humble sapin…

Les sapins furent utilisés au Moyen-Age pour symboliser l’arbre du paradis, l’arbre de la connaissance, sur les parvis des églises pour jouer les mystères, des scènes de l’Histoire Sainte. Parés de fruits, de pommes rouges, représentant le fruit défendu, ils furent aussi décorés d’hosties ou de fines galettes de pain azyme, pour évoquer l’arbre de vie, l’arbre du Salut ! Les pains azymes furent remplacés par des friandises et lors d’une sécheresse qui frappa sévèrement les vergers, les fruits furent remplacés par des pommes soufflées en verre grâce à un ingénieux artisan verrier mosellan…les ancêtres de nos boules de noël !

Le sapin de Noël passera de l’espace public à l’intérieur des maisons dès le XVIème siècle.
D’abord coutume protestante des pays scandinaves et germaniques, couronné d’une étoile évoquant l’astre des mages, et illuminé de bougies, ou de coquilles de noix remplies d’huile avec une mèche, ce nouveau buisson ardent se répandra dans les familles catholiques, en gagnant toute l’Europe.
Le sapin fit son entrée au château de Versailles en 1738, avec la reine Marie Leszczynska, épouse polonaise de Louis XV, qui vécut en Alsace. En 1841, le prince Albert, originaire d’Allemagne et époux de la reine Victoria, en fit dresser un au château de Windsor.

Issu de coutumes païennes, ce roi des forêts célèbre depuis plusieurs siècles le rameau sorti de la souche de Jessé, de l’arbre généalogique de la famille du Roi David. Ce grand habitué de nos fêtes de fin d’année, est donc un vrai symbole chrétien, un témoin étincelant et le porteur d’une bonne nouvelle: le Sauveur, le Roi des rois va venir !