Épiphanie, révélation, manifestation de Dieu.

Dès le début de l’Eglise, on célébrait la naissance de Jésus à cette période. Ce n’est qu’au 4ème siècle que la naissance de Jésus a été célébrée le 25 décembre.
Mais aujourd’hui la tradition de l’Eglise a conservé l’Epiphanie car elle a une grande signification symbolique.
Dans l’Evangile, vous avez remarqué qu’il ne s’agit pas de roi, mais de mages, et que leur nombre n’est pas indiqué non plus.
Par contre, pour la tradition et la réalité du message des Evangiles, il est bon de montrer que même les rois, qui étaient les hommes les plus puissants de l’époque, viennent s’incliner devant Dieu fait Homme. On a l’habitude de représenter les 3 Rois avec des couleurs de peau différentes, en fait cela veut signifier que Jésus fils de Dieu est venu
pour tous les hommes de la terre et non pas pour une minorité particulière.
Ensuite, comme le disait déjà d’Isaïe, les rois marchent en suivant la lumière, lumière de l’étoile qui est un guide. A cette époque où on vivait surtout à l’extérieur, les déplacements nocturnes se faisaient en suivant les étoiles, certains, surtout les bergers étaient capables de se diriger dans la nature avec précision, d’ailleurs cela a duré jusque dans ma jeunesse. Il était fascinant de les écouter vous parler des étoiles, cela permettait d’approcher un peu la grandeur de Dieu, et l’immensité de la création.
En nous parlant de l’étoile, Saint Matthieu veut nous faire comprendre que c’est toujours Dieu qui a l’initiative de l’appel, un appel à la fois discret, mais qui donne une direction précise.
Aujourd’hui, 2000 ans plus tard, c’est toujours cette étoile de la Parole de Dieu dans les écritures qui peu nous guider dans la direction de cet amour proposé qu’est venu nous annoncer Jésus. Il faut reconnaitre qu’il est de plus en plus difficile de reconnaitre cette étoile au milieu de tous les scintillements, que ce soit dans nos rues, dans les vitrines ou
toutes les publicités qui se servent souvent d’étoile pour nous attirer.
Pourtant dans les crèches de nos églises, souvent dans nos maisons, mais surtout au fond de nos cœurs, elle est toujours là cette étoile, prête à nous guider avec tendresse vers cette joie de la découverte de l’immense amour de Dieu pour tout être humain quel qu’il soit.
Simplement il faut prendre le temps de la retrouver, en faisant silence, tout simplement assis devant notre crèche, ou celle d’une de nos églises, à Saint Michel il y en a de magnifique. Si Jésus, fils de notre Dieu que nous appelons tout puissant, est venu nous
rejoindre dans la pauvreté d’une crèche, c’est pour nous rappeler que cette puissance est celle de l’amour.
C’est ce qu’ont reconnu les rois mages en venant simplement se prosterner et offrir ce qu’ils avaient de plus beau et de meilleur, puis ils sont reparti par un autre chemin.
Nous aussi après ces fêtes nous reprendrons nos chemins, essayons de garder dans nos cœurs cette étoile de Noël et qu’elle guide notre chemin vers la paix et la joie.
Bonne fête à tous et toutes, et « bon bout d’an » comme on dit chez nous.

Antoine Paletti Diacre

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