LE LIVRE DU MOMENT

Le secret de la confession


On dit d’un prêtre lorsqu’il confesse, qu’il représente les oreilles de Dieu. Par conséquent tout ce qu’il entend à ce moment précis est marqué du sceau sacramentel. Le secret de confession est donc total et absolu et ne peut en aucun cas être révélé.


Le père Thomas Poussier est le supérieur du séminaire Saint-Luc à Aix-en-Provence, après avoir été aumônier d’étudiants et en paroisse. La révélation récente de scandales d’abus sexuels et spirituels dans l’Église soulève à nouveau, d’une manière souvent dramatique, la délicate question du secret de confession.

Longtemps considérée comme une réalité mystérieuse ou fantasmée, voire comme une façon de ne pas dénoncer les coupables, cette notion reste mal comprise et peu documentée. Ce secret respecte les consciences et aide à protéger aussi les victimes. Comment éviter justement qu’il ne soit un moyen facile de dédouaner l’institution ? Quels sont ses fondements théologiques et spirituels ? En quoi se distingue-t-il du secret professionnel? Pour autant, il ne supprime pas la nécessaire exigence de justice et de réparation due aux victimes. Comme l’écrit le père Poussier, « le secret n’est pas le silence ». Une analyse courageuse qui rejoint au premier chef l’actualité ecclésiale.


Thomas Poussier, Recteur du séminaire Saint Luc à Aix et auteur du « secret de confession » chez Salvator.

L’absoluité de ce secret est en débat depuis la crise des abus sexuels qui affecte l’Église catholique. Ce secret qui ne souffre d’aucune exception engendre parfois dans l’opinion le sentiment d’une possible impunité offerte à un criminel. Alors comment respecter les consciences d’un côté et rendre justice de l’autre ? Quels sont les fondements théologiques et spirituels du secret de confession ?

Le Père Thomas Poussier a répondu à ces questions sur l’antenne de RCF

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