Le PELEVTT 2020


Aude Blanc nous offre un beau témoignage, en chemin avec Dieu sur la route du péléVTT 2020.


En octobre dernier, je pensais repartir aguerrie pour cette édition du péléVTT 2020, confiante dans  cette nouvelle aventure que j’allais diriger avec Don Jean-Yves (Arles) pour la première fois et  François (Saint Mître) pour la deuxième année. Quand soudain, en mars, le COVID m’a attrapé au vol, je dois avouer assez sérieusement (hospitalisation, récupération compliquée). Alors que tous les  indicateurs clignotaient dans notre pays pour que chacun renonce, alors que je devenais bien peu,  j’ai appelé Dieu à la rescousse. Je voulais continuer à y croire. Nous avons voulu y croire en équipe  avec Don Jean-Yves et François, les responsables de cette édition et les adultes engagés dans l’équipe de direction.

J’ai de nouveau prié jour et nuit alors que je n’étais plus capable de porter un verre  d’eau, lorsque demain n’était pas gagné pour moi. J’ai remis ma confiance en Dieu : croire c’est faire  confiance. J’ai entendu de nouveau Dieu me dire, vas-y et témoigne en simplicité de cette richesse à  servir, à CROIRE en le mettant au moins en place. Balayant les doutes et les difficultés, nous avons  continué à porter ce projet en équipe. Je me suis dit qu’avec ou sans moi, malgré mes capacités bien  diminuées et l’avenir incertain, il fallait encourager chacun à avancer coûte que coûte en donnant  l’espérance à chacun que cela irait au bout avec sérénité et confiance.

La vie est un pèlerinage. La  vie, c’est avancer avec confiance sur le chemin, ne jamais lâcher même quand le chemin devient bien abrupte ou rocailleux, voire incertain. Passées les premières étapes difficiles et tenus par les  décisions ministérielles, nous avons continuer à construire ce projet. Moment difficile pour moi en  juillet lorsqu’il a fallu boucler en un mois tout ce qui se fait en 9 mois d’habitude alors que mes forces étaient encore très diminuées. Nous y sommes arrivés. Dieu m’a portée et m’a gonflée d’une énergie médicalement impensable. Chacun a fait preuve de patience, de confiance, d’abnégation pour se  mettre dans un service complet et désintéressé au service de nos jeunes. Je dis bien chacun :  Françoise, Jean-Louis, Cathy, Henriette, Valérie, Frédéric, Nathalie, Jean-François, Marie, Don Jean Yves, Eden, Arthur, Claude, Jeanne, Philippe, Louise … la liste est trop longue pour citer ces 80  personnes merveilleuses âgées de 15 à 80 ans qui se sont mises en route avec énergie et confiance  pour que les 60 collégiens du diocèse vivent ce temps fort.

Le péléVTT a pu voir le jour ! Des  municipalités nous ont fait confiance en nous hébergeant sur leur terrain de sport malgré le contexte difficile, des nombreux donateurs ont permis des repas au goût des fruits et légumes de la  Provence… J’ai été très touchée par cette chaîne qui chaque fois se met en place et encore plus dans  cet été difficile pour tous. J’ai été bouleversée par l’aide venue d’en haut. A chaque problème, je  répondais : « Dieu veut que ce pélé se vive alors Dieu va nous aider. Prions et ça viendra. » Je le disais avec la confiance que j’ai apprise du Père et aussi au travers de Don Bosco qui appelait Notre Dame auxiliatrice au secours de la cause qu’il portait… en demandant à Dieu de nous donner juste ce qu’il  faut pour que ça se fasse.

Certains me regardaient interrogateurs. J’ai revisité ma foi et ma relation à  Dieu toujours un peu plus chaque jour. Chaque jour, et ce jusqu’au dernier jour, Dieu a pourvu au  bon déroulement de ce péléVTT tant que nous restions sur le chemin à suivre. C’était étrange et tellement beau de simplicité dans la confiance. Chaque gros et petit souci s’est réglé souvent au  dernier moment avec une idée surgit en Esprit : de vrais petits miracles, si, si… vraiment. Des choses  impensables. Des noms, des lieux venus par la prière et tombés en moi par la voix de Dieu.  Dérangeant si on ne croit pas en vérité. Impossible diront certains et pourtant je puis en témoigner  avec mon entourage, bel et bien vrai !! Bouleversant ! J’ai prié en ne demandant rien pour moi, mais  toujours pour que cette œuvre vive.  

Combien de Providences sont venues à notre secours, jusqu’à mon propre secours sans que j’en  demande jamais rien. J’ai pu vivre ce PéléVTT jusqu’au bout. Dieu m’a pourvu de l’énergie nécessaire et, dans les petites nuits, quand épuisée je pensais au dernier problème survenu et à résoudre, je  trouvais encore la force pour prier, encore et toujours. Dieu travaillait en silence pendant ce temps,  me portant à bout de bras et me donnant bien souvent la solution. Alléluia, le Christ est vraiment  vivant en nous, à travers nous car nous formons le corps du Christ. Soyons attentifs à ce qu’il nous  dit. Il est bien là et présent pour nous. Ces traces de pas sur le sable, c’est bien lui. Il nous dit d’aimer. Un aimant, est celui qui aime sans rien attendre en retour, un aimant est celui qui attire par son  Amour. Soyons vraiment des témoins vivants de son Amour.  

Durant toute cette semaine, tout n’a pas fonctionné comme prévu (la mise en route de l’arrosage  d’un stade en pleine nuit en plein milieu des tentes, 20 crevaisons dans une même équipe le même  jour, …) mais ca a été un très beau PéléVTT… Les jeunes (et pas que) sont repartis heureux et remplis  de Dieu. Jamais je n’avais ressenti une telle ferveur des très jeunes au plus âgés durant cette semaine chaque fois inoubliable. Des rencontres extraordinaires avec des témoignages interpellant. Certains  dirait : « Quel temps donné, quelle énergie mise pour tout ça ! » C’est pourtant si peu au regard de  ce que Dieu met en nous et nous donne à goûter. Mettez-vous en route avec joie et humilité, sans  compter, en écoutant avec confiance ce que Dieu attend de vous. Laissez ce silence dans la prière  s’installer et vous remplir. Questionnez-Le et écoutez. Les montagnes s’aplatiront. Dieu aura grandi  en vous et en ceux que vous aurez rencontrés. Merci mon Dieu pour cette belle épreuve de la vie,  pour ce que tu as transformé en moi, en nous. Merci pour ce péléVTT qui fait grandir toutes les  générations qui y goûtent.

Aude Blanc.