Lundi 14 décembre

ÉLISABETH
FIGURE DE L’ATTENTE

Élisabeth, mère de Jean-Baptiste, figure de l’attente

Comme Isaïe, Jean-Baptiste, Joseph et Marie, Élisabeth est une autre figure de l’attente qui peu nous aider à contempler le mystère de la nativité. En effet, qui est Élisabeth ? 

Élisabeth est un personnage du nouveau testament, qui apparaît uniquement au début de l’évangile de Luc. Son prénom signifie « Dieu est plénitude » ou bien « Dieu est promesse ». Élisabeth est mariée à un prêtre, Zacharie. Ils sont tous les deux des descendants du grand prêtre Aaron, frère de Moïse. Ils sont également tous les deux présentés comme “justes”.

L’apparition de l’ange à Zacharie (Évangile et peinture)

Néanmoins, le couple devenu vieux n’a jamais eu d’enfant. Un ange apparaît à Zacharie pour lui annoncer la future naissance d’un fils, et Zacharie devient muet. Élisabeth met effectivement au monde un bébé garçon que le couple prénomme “Jean”. Élisabeth devient ainsi la mère de Jean-Baptiste. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint L’envoyé de Dieu n’est plus un ange, mais sa cousine selon la chair, Marie. Elisabeth sait, depuis la perte de parole de Zacharie, que le Seigneur agit de nouveau dans l’histoire, de manière repérable. Elle peut alors pleinement accueillir l’Esprit qui se manifeste, à ce moment précis, par le mouvement de l’enfant en son sein.

Je considère Élisabeth, son attitude de vie. N’ai-je pas moi aussi vécu des échanges, des rencontres qui m’ont profondément, touché, éclairé, guidé ? Je me souviens de ce que j’ai vécu, je laisse revenir à ma mémoire tout ce que j’ai ressenti de paix, d’ouverture, de dynamisme en moi à ce moment. Je note aussi qu’il est remarquable que le souvenir en soit si net encore en moi aujourd’hui. Je me laisse toucher par cet élargissement de mon vécu.

« Tu es bénie entre toutes les femmes » Elisabeth accueille Marie en sa maison, et la considère. Elle reconnaît et honore la personne qui lui apporte cette joie, cette consolation, cette manifestation de l’Esprit. Ce qu’elle reçoit lui est donné. Et cela a du prix pour Elisabeth.

Je considère Elisabeth, son attitude de vie. Je fais mémoire de celui ou celle par qui j’ai été touché. Je prends la mesure de comment le Seigneur s’y prend, je réalise qu’il tisse dans l’humanité des réseaux multiples  de libertés pour rejoindre chacun en son quotidien.

« Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles » Elisabeth expérimente la justesse de cette béatitude à travers le chemin de Marie, celui de Zacharie et le sien propre.  Elle peut alors énoncer cette affirmation générale. Elle renoue avec la promesse de la création divine : vivre à partir de la Parole reçue, qu’elle soit directement transmise par Dieu ou par ses envoyés.

P. Jocelin